La pierre qui craque sous le gel, les fleurs couleur de foin, les pelages hérissés, les bouquets d'épines, les croassements lugubres, les silhouettes nocturnes ont toujours eu ma préférence. Le cri du corbeau est mon carillon. Les hurlements de la tempête font naître en moi un frisson délicieux. La brume glace mon cou, la pluie cingle ma tête, le vent gifle ma face : les plus tendres baisers que je connaisse.
Les chants amers sont doux à mon coeur, pareils à la bière âcre qui râpe la gorge. Et étourdit
J'appartiens aux légendes sans nom. Je suis le cours des temps oubliés. J'aime les vertus révolues, les feux de misère, les ors de l'automne, les nuits peuplées de chimères. Je bois les vins épais des grands âges, me voue aux lueurs de la Lune, cours les vergers sauvages, croque les pommes aigres, m'endors dans des lits de friches et de paille, capturant dans mes rêves les étoiles filantes en pleine volée.
Mes frères, mes semblables, vous mes ennemis, laissez-moi en paix avec mes chers fantômes. Ils sont plus vivants que vous ne le serez jamais. Quant à vous femmes sans mystère, vos yeux trop aimables, votre coeur trop sensible, vos robes trop blanches, vos mots doux sont des mets sans saveur. Et vos bontés artificielles, des faux bijoux. Vos molles alcôves et tièdes breuvages m'ennuient.
L'embrun est mon domaine, le désert mon asile, l'ombre mon salut. Solitaire, je reprends mes chemins pierreux, le pas léger.
En route vers l'insaisissable, l'impénétrable, l'éternel horizon.
Les chants amers sont doux à mon coeur, pareils à la bière âcre qui râpe la gorge. Et étourdit
J'appartiens aux légendes sans nom. Je suis le cours des temps oubliés. J'aime les vertus révolues, les feux de misère, les ors de l'automne, les nuits peuplées de chimères. Je bois les vins épais des grands âges, me voue aux lueurs de la Lune, cours les vergers sauvages, croque les pommes aigres, m'endors dans des lits de friches et de paille, capturant dans mes rêves les étoiles filantes en pleine volée.
Mes frères, mes semblables, vous mes ennemis, laissez-moi en paix avec mes chers fantômes. Ils sont plus vivants que vous ne le serez jamais. Quant à vous femmes sans mystère, vos yeux trop aimables, votre coeur trop sensible, vos robes trop blanches, vos mots doux sont des mets sans saveur. Et vos bontés artificielles, des faux bijoux. Vos molles alcôves et tièdes breuvages m'ennuient.
L'embrun est mon domaine, le désert mon asile, l'ombre mon salut. Solitaire, je reprends mes chemins pierreux, le pas léger.
En route vers l'insaisissable, l'impénétrable, l'éternel horizon.
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